Résumé :
« Écouter la voix des haricots » : tel est le secret de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, pour réussir le an, la pâte de haricots rouges dont sont fourrés les dorayaki, des pâtisseries japonaises. Sentarô, qui a accepté d’embaucher Tokue dans son échoppe, voit sa clientèle doubler du jour au lendemain, conquise par ses talents de pâtissière. Mais la vieille dame cache un secret moins avouable et disparaît comme elle était apparue, laissant Sentarô interpréter à sa façon la leçon qu’elle lui a fait partager.
Mon avis :
Les délices de Tokyo est une histoire de rencontre entre Sentaro, un homme perdu dans sa vie et qui fait un job qui ne lui plait pas, et une mystérieuse vieille dame, Tokue. L’intrigue, bien que touchante, se devine assez rapidement. Le mystère mis en place au début se dissipe vite, trop vite, tout comme le dénouement final qui, malgré son caractère prévisible, laisse une impression d’inachevé. Quelques questions posées au cours du récit restent sans résolution, donnant la sensation qu’il manque quelque chose à la conclusion. Et si c’était pour rendre la fin plus poignante, je n’ai pas trouvé ça très bien fait.
Le personnage principal, Sentaro, est difficile à apprécier au début en raison de son caractère jugeant et de son manque d’écoute. Il tient des propos que j’ai trouvés dérangeants à propos de Tokue et des clients. Cependant, son évolution est notable, et il devient peu à peu plus tolérant et ouvert, ce qui le rend finalement plus attachant. En même temps, il évolue sur ses attentes dans la vie et ses ambitions. Tokue, quant à elle, est une vieille dame loufoque qui reste constante dans sa personnalité tout en se dévoilant progressivement. Elle est douée dans ce qu’elle fait donc on lui pardonne facilement ce côté loufoque ou “à côté de la plaque”. Cette dynamique entre les deux personnages est au cœur de l’histoire, c’est pourquoi je range Les délices de Tokyo dans la catégorie Tranche de vie.
Le style d’écriture est simple et abordable, rendant la lecture agréable. Le livre présente également des explications sur la préparation des plats, ce qui est le bienvenue car les plats présentés ne sont pas très connus chez nous. Malgré un ton attendrissant, l’histoire n’est pas totalement parvenue à me transporter. Les leçons et messages de tolérance du récit, bien que sincères, manquent d’originalité.
L’émotion principale du livre repose sur la douceur de l’amitié entre Sentaro et Tokue. Les thèmes abordés, tels que la dépression, l’isolement, la maladie, et la manière dont les autres nous perçoivent, apportent une certaine gravité au récit. Cependant, cette gravité est atténuée par l’évolution des personnages, rendant le livre attendrissant sans être bouleversant. Il est important de noter que le récit évoque des pensées suicidaires, ce qui peut être délicat pour les personnes sensibles à ce sujet.
Le rythme du livre est assez calme et doux, donnant une ambiance paisible au livre. Cependant, le déroulement de l’intrigue, étant assez prévisible, peut parfois sembler un peu lent. L’évolution des personnages se fait progressivement, ce qui correspond à l’atmosphère du roman mais peut laisser une impression de lenteur.
Les thèmes principaux de Les délices de Tokyo sont la solitude, le jugement des autres, le regret, et la recherche d’un sens à la vie. Le livre aborde aussi des sujets sensibles comme la dépression et les pensées suicidaires. À travers les interactions et les discussions sur la préparation des dorayaki, l’histoire tente de délivrer des leçons de vie, bien que celles-ci soient relativement classiques et déjà vues.
Note : 5/10
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Éditeur : Le livre de poche
Année de l’édition : 2017
Nombre de pages : 224
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